Spécialistes du voyage sur-mesure

Ethnies Vietnam : Top 10 des groupes des ethnies minoritaires au Vietnam et guide complet

Ethnies Vietnam : Envie d’un voyage de rencontrer les ethnies minoritaires au Vietnam? Trouvez des informations utiles sur tous les groupes d’ethnie du Vietnam.

Présentation des ethnies du Vietnam

Communément appelées “ethnies montagnardes”, les nombreuses minorités habitant les régions montagneuses du Vietnam composent une véritable mosaïque de peuples. La rencontre de ces populations dans leurs terres à l’irréelle beauté constitue à l’évidence l’un des temps forts d’un voyage dans le pays.

Les Français appelaient “Montagnards” les minorités des hauts plateaux, un terme toujours utilisé. Les Vietnamiens les désignent par le mot moi (sauvages), un vocable peu flatteur qui reflète malheureusement des préjugés bien présents au sein de la population des plaines. L’actuel gouvernement préfère parler de “minorités nationales”, dont il recense quelque 50 groupes distinctes.

Histoire des ethnies minoritaires au Vietnam ?

C’est dans l’extrême nord du pays, au coeur du superbe massif montagneux s’étirant à la frontière de la Chine et du Laos, que résident les minorités dont l’apparence est la plus caractéristique. Celles qui habitent dans la région des hauts plateaux du Centre se distinguent parfois difficilement des Vietnamiens, du moins par l’habillenment.

Plusieurs de ces groupes ethniques rassemblent environ un million de personnes, quand d’autres n’en comptent plus qu’une centaine. Certains vivent au Vietnam depuis des milliers d’années, d’autres sont arrivés de Chine au cour des siècles derniers. Ces peuples, qui n’appartiennent ni aux puissances dirigeantes ni aux nations en développement, constituent une sorte de “quart-monde”, une population d’exclus qui ont traversé les frontières, souvent pour échapper à l’oppression, sans se préoccuper de l’existence ni de la fluctuation des États. Les zones qu’ils occupent sont généralement délimitées par l’altitude, les populations les plus récemment arrivées étant celles installées le plus haut.

Culture et tradition des ethnies minoritaires vietnamiens

Si chaque ethnie possède sa propre langue, ses coutumes, ses croyances et un habillement distinct, ce sont cependant la langue et la culture qui tracent les frontières de leur territoire. Certaines sont tiraillées entre des traditions ancestrales et la civilisation contemporaine, d’autres ont complètement assimilé le monde moderne.

Presque toutes ces ethnies partagent un mode de vie rural, un architecture et des rituels similaires. Majoritairement semi-nomades, elles partiquent pour la plupart la culture sur brûlis. Afin de les pousser à adopter une agriculture traditionnelle sur les terres de basse altitude (riz, thé et café notamment), la gouvernement a pris certaines mesures incitatives – financement de l’irrigation, amélioration des structures d’enseignement et facilités d’accès aux soin –, mais la tradition d’indépendance de ces minorités, associée, à une méfiance bien acrée anvers les Vietnamiens, les tient dans les faits éloignées des plaines.

Comme dans d’autres régions d’Asie, la culture ancestrale des minorités ethniques s’effrite peu à peu sous l’action des influences extérieures. Nombre de Montagnard ne portent plus les vêtements traditionnels, et ceux qui les conservent vivent souvent vivent souvent dans les villages les plus reculés de l’extrême nord du pays. La tradition du costume spécifique est généralement perpétuée par les femmes, qui continuent de tisser les vêtements et transmettent leur savoir-faire à leurs filles.

Depuis peu, le tourisme contribue également aux changements. Le nombre croissant de visiteurs, la multiplication des contacts avec ces négociants avisés que sont les habitant des plaines et la commercialisation accrue ne présagent rien de bon. Des enfants, notamment à Sapa, tendent désormais la main dans l’attente d’une pièce ou d’un bonbon. Pis encore, le tourisme local a créé un marché pour les bars à karaoké, les massages et la prostitution; par endroits, des Vietnamiens sans scrupules ont recruté des femmes des minorités pour ces commerces peu glorieux.

Les ethnies montagnardes jouissent d’une certaine autonomie et, bien que le vietnamien soit la langue nationale officielle, les enfants continuent à apprendre leur propre langue. La défense de ces prérogatives reste une question sensible, comme en ont récemment témoigné des manifestation suivies d’une violente répression dans les hauts plateaux du Centre.

S’il n’existe aucun système de discrimination officiel, les préjugés à l’encontre des Montagnards les maintiennent au bas de l’échelle dans les domaines de l’éducation et de l’économie. Malgré des progrès en matière de scolarisation dans les zones rurales et d’accès aux soins au niveau régional, les membres des minorités se marient souvent jeunes, ont de nombreux enfants et meurent précocement. La vie reste donc difficile pour la plupart des ethnies montagnardes.

Groupes des ethnies minoritaires au Vietnam

Nous évoquons dans ce chapitre quelques-uns des groupes ethniques les plus connus du Vietnam, notamment ceux avec lesquels les visiteurs sont susceptibles d’avoid des contacts au cours d’un périple dans les montagnes.

1. Ethnie Bahnar

Les Bahnar (135 000 représentants) auraient migré il y a fort longtemps du littoral vers les hauts plateaux du Centre. Animistes, ils vénèrent des arbres comme le banian et le ficus. Ils conservent leur propre calendrier, qui consacre dix mois aux cultures et réserve les deux mois restants aux abligations sociales et personnelles (mariages, tissage, cérémonies et fêtes). Les Bahnar portent un costume similaire à celui des Jarai.

2. Ethnie Dzao

Les Dzao (ou Zao/Dao) constituent l’un des principaux groupes ethniques (470 000 représentants) et l’un des plus priginaux. Ils vient dans les provinces du Nord-Ouest, dans les zones frontalières de la Chine et du Laos. Ils pratiquent le culte ancestral des esprits, ou Ban Ho, et sacrifient des animaux au cours de rituels complexes. Leur proximité avec la Chine explique l’usage courant de la médecine traditionnelle et la similitude de l’écriture nom dao avec les caractères chinois.

Les Dzao sont connus pour leurs costumes élaborés. Les vêtements féminins traditionnels associent des tissages recherchés, des perles et des pièces en argent. Leurs longs cheveux, rasé au sommet du front, sont noués dans un grand turban rouge ou brodé.

3. Ethnie Ede

Polythéistes, les Ede vivent dans de longues maison sur pilotis, sans poutre, en forme de bateau, qui abritent souent des familles élargies. Un tiers de l’espace est réservé à l’usage collectif; le reste est réparti en petits quartiers afin d’offrir un peu d’intimité aux couple. Comme les Jarai, les Ede sont matrilinéaires. Les filles demandent les garçons en mariage; le coup vit avec la famille de l’épouse et les enfants portent le nom de famille de leur mère.

L’héritage revient aux femmes, en particulier à la benjamine de la famille. Les femmes ede portent généralement une veste brodée de couleurs vives, ainsi que des bijoux en cuivre et en argent. Les Ede (25 000 représentants) résident à Kon Tum et à Dak Lak.

4. Ethnie Hmong

Depuis leur migration de Chine, au XIXe siècle, les Hmong (quelque 500 000 représentants) sont devenus l’un des plus importants groupes ethniques du Vietnam. Ils peuplent l’extrémité nord du pays, mais les touristes les croiseront essentiellement à Sapa ou à Bac Ha.

Animustes, les Hmong vénèrent les esprits. Ils vivent en altitude, où ils cultivent du riz pluvial et des plantes médicinales et élèvent du bétail. Ils de divisent en plusieurs sous-groupes, dont les Hmong noirs, blancs, rouges, verts et fleurs, qui se distinguent par de subtiles variations de costume. Les plus faciles à reconnaître sont les Hmong noirs, avec leurs vêtements couleur indigo; les femmes portent des jupes, des tabliers, des sortes de guêtres et des chapeaux cylindriques. Les femmes hmong fleurs arborent des costumes flamboyants, avec des bandes multicolores, et nombre d’entre elles se parent de larges colliers, de boucles d’oreille et d’une multitude de bracelets en argent.

>>> En savoir plus : Tout savoir sur le peuple Hmong 

5. Ethnie Jarai

Cette minorité (200 000 représentants) est la plus importante des hauts plateaux du Centre, paticulièrement aux environs de Pleiku. Leurs villages comportent habituellement une nha-rong (maison commune) en leur centre. Les femmes demandent les hommes en mariage par l’intermédiaire d’une marieuse, qui remet à l’élu un bracelet en cuivre. Les croyances et les rituels animistes demeurent vivaces, et les Jarai rendent hommage à leurs ancêtres et à la nature par le biais d’une cohorte de génies.

Les cimetières jarai sont peuplés d’effigies sculptées à la ressemblance des défunts, sur lesquelles des collectionneurs peu scrupuleux se sont mis à faire main basse.

Plus peut-être que toute autre ethnie montagnarde, les Jarai sont renommés pour leurs instruments de musique, des gongs en bronze aux tubes de bambou, utilisés comme flûtes et percussions.

6. Ethnie Muong

Établis principalement dans la province de Hoa Binh, les Muong, une ethnie patriarcale, résident dans des hameaux sur pilotis. S’ils sont, à l’origine, proches des Vietnamiens, leur culture e rapproche davantage de celle des Thaï.

Les Muong (900 000 représentants) sont réputés pour leur littérature folklorique, leurs poèmes et leurs chants, dont beaucoup ont été traduits en vietnamien. Ils utilisent des instruments de musique comme le gong, le tambour, les flûtes et le violon à deux cordes.

7. Ethnie Nung

Les Nung (700 000 représentants) habitent les provinces du Nord-Est proches de la frontière chinoise. Leur foyer est divisé en deux parties: l’une réservée à habitation, l’autre au travail et aux dévotion. Du culte des ancêtres aux fêtes traditionnelles, ils s’apparentent aux Thay sur le plan spirituel et social. Les jeunes filles exigent généralement une dot importante de leur futur époux.

La plupartde leurs villages comptent un guérisseur, dont le rôle est de chasser les mauvais esprits et de soigner les malades. Les Nung s’illustrent pour la qualité de leur production artisanale, notamment la vannerie.

8. Ethnie Sedang

Originaires des hauts plateaux du Centre, les Sedang (95 000 représentants) ne portent pas de nom de famille et sont réputé respecter une totale égalité des sexes. Ils prennent soin de leurs neveux ou nièces aussi bien que de leurs propres enfants, créant ainsi de forts liens familiaux. Les Sedang ont des pratiques sans équivalent ailleurs, comme l’abondon des tombes, le partage des biens avec les défunts et les accouchements à l’orée des bois.

9. Ethnie Thay

Venus de Chine, les Thay (1,2 million de représentants) constituent la plus importante des ethnies montagnardes. Ils vivent à basse altitude, ainsi que dans les vallées entre Hanoi et la frontière chinoise. S’ils ont adopté les croyances vietnamiennes bouddhiste, confucianiste et taoïste, ils vénèrent aussi des génies et des esprits locaux.

Ils possèdent une écriture propre élaborée au XVIe siècle; leur littérature et leurs art ont acquis une renommée certaine dans tout le pays.

10. Ethnie Thaï

À l’instar des Thay, les Thaï (1 million de représentants) sont originaires du sud de la Chine. Ils se sont installés sur les rives fertiles des fleuves du Nord-Ouest, entre Hoa Binh e Muong Lay. Leurs villages se composent habituellement de 40 à 50 maisons juchées sur des pilotis en bambou.

Les différents sous-groupes se distinguent généralement par des couleurs: Thaï rouges noirs ou blancs. Les femmes thaï noir portent des blouses et des coiffes de couleurs vives, tandis que les Thaï blancs adoptent plutôt des tenues occidentales.

Les Thaï, dont l’écriture remonte au Ve siècle, ont produit une littérature fort diverse, des poèmes aux chants d’amour et aux contes populaires. Si vous passez la nuit à Mai Chau, vous aurez peut-être la chance d’assister à un spectacle de musique et de danse thaï.

Où rencontrer les ethnies montagnardes au Vietnam ?

Les minorités ethniques du Vietnam sont dispersées dans les hauts plateaux du Centre et du Nord. L’ancienne station slimatique française de Sapa, porte d’accès au Nord-Ouest, est le lieu le plus recommandé dans le pays pour rencontrer les Montagnards, notamment dans les villages hmong noirs et Dzao rouges des alentours. Dans la même région, autour de Bac Ha, les marchés colorés des Hmong fleurs valent aussi le détour.

Loger dans la maison familiale d’une minorité ethnique constitue un temps fort; les Thaï blancs de Mai Chau sont réputés pour leur hospitalité. D’autres localités du Nord-Ouest, telles Ha Giang et Lai Chau, offrent la possibilité de côtoyer des ethnies montagnardes.

Plus à l’est et moins fréquentée, la province de Cao Bang abrite plusieurs minorités, dont des Hmong, des Nung et des Thay. Lang Son, également habitée par plusieurs groupes ethniques, voit encore moins de touristes.

Dans les hauts plateaux du Centre, Buon Ma Thuot, Dalat, Kon Tum et Pleiku sont des base idéales pour rencontrer les Bahnar, les Jarai et les Sedang. Cependant, ils ont pour la plupart abandonné leurs costumes traditionnels et vous serez moins ébloui que dans le Nord.

Source : Internet

5/5 - (6 votes)