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Religion Vietnam : Top 9 des religions les plus pratiquées au Vietnam

Présentation de la religion du Vietnam

Quatre grandes philosophies et religions ont façonné la vie spirituelle du peuple vietnamien: le bouddhisme, le confucianisme, le taoïsme et, plus tardivement, le christianisme. Au fil des siècles, le confucianisme, le taoïsme et le bouddhisme se sont mêlés aux croyances populaires chinoises et à l’ancien animisme vietnamien pour former le “religion triple”, ou Tam Giao.

Interrogés sur la religion qu’ils pratiquent, la plupart des Vietnamiens répondent généralement qu’ils sont bouddhistes, mêmes s’ils suivent plutôt les principes du confucianisme dans leurs devoirs familiaux ou civiques. Leur compréhension de la nature et du cosmos relève davantage du système taoïste.

Bien que la majorité de la population ne possède que de bagues notions des enseignements bouddhiste, les moines participent aux cérémonies rituelles et funéraires. Aux yeux des Vietnamiens, les pagodes bouddhiques représentent, dans ce monde incertain, un refuge physique et spirituel.

Top 9 des religions les plus pratiquées au Vietnam

Le culte des ancêtres

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Le culte des ancêtres constitue la plus vieille pratique religieuse de Vietnam, antérieure au bouddhisme et au confucianisme. Nombreux sont les Vietnamiens qui s’en contentent, car pour honorer leurs ancêtres, pas besoin d’aller à la pagode, ni de sortir de chez soi.

Il suffit de rester à la maison et de prier ses ascendants devant un autel qui leur est destiné. Tous les Vietnamiens pratiquent ce culte domestique depuis l’aube des temps. Même les militants les plus durs du Parti communiste vietnamien se prosternent, un jour ou l’autre, devant ce petit meuble tout simple sur lequel ont été disposés des photos, des fruits, des fleurs et quelques bâtonnets d’encens.

En mémoire des ancêtres! Car les Vietnamiens considèrent que les âmes de leurs parents survivent après leur mort et qua’elles protègent leurs descendants. Pour l’homme de la rizière comme pour le jeune branché de Saigon, les âmes des ancêtres sont les protectrices de la lignée: c’est à elles que l’on s’adresse en premier pour demander, par exemple, la guérison d’un enfant malade, le succès dans les affaires, la réussite aux examens.

Informations détaillées du culte des ancêtres

Les Vietnamiens ont l’habitude de prier et d’honorer leurs ancêtres, notamment à l’accasion de l’anniversaire de leur mort. Selon la tradition, les garçons sont chargés de perpétuer le culte, mais la règle s’est adoucie et, en cas de descendance uniquement féminine, les filles sont quand même autorisées à continuer la coutume.

Si un homme meurt sans descendance, si l’encens ne brûle plus sur l’autel, les âmes des disparus sont condamnées à une errance éternelle, faute d’être honorées aux dates anniversaires: pour une famille, c’est la plus terrible des malédictions!

Dans chaque maison vietnamienne, l’autel des ancêtres occupe une place importante. Dans les familles pauvres comme dans les familles les plus riches, il est le coeur du foyer, pouvant dans certains cas atteindre la dimension d’une pièce.

On a l’impression alors d’entrer dans une sorte de chapelle… endroit dédié aux esprits, à la mémoire, à la dévotion et à la cohésion familiale. C’est un centre de ralliement, le symbole de la solidarité des génération. C’est devant l’autel des ancêtres que les grandes décisions se prennent, et que les enfants se marient (sans la présence d’aucun médiateur religieux ou prêtre).

Certains autels des ancêtres sont de merveilleux meubles anciens, finement décorés, d’autres ne sont qu’une simple table en bois blanc, sans prétention: c’est l’esprit qui compte. Seuls les ancêtres jusqu’à la quatrième génération ont leurs noms inscrits sur les tablettes de bois précieux ou leurs photos encadrées posées près d’un chandelier. Au-delà de la quatrième génération, les âmes des disparus sont censées s’être réincarnées.

Comment ça marche le culte des ancêtres ?

Lorsqu’un Vietnamien décède, les membres de sa famille ce ceignent la tête d’un bandeau blanc, couleur du deuil dans ce pays. Puis le corps du défunt est brûlé et ses cendres réunies dans une urne funéraire que l’on dépose à la pagode. Cette pratique est relativement récente, du fait de la rareté de la terre.

Deux cérémonies importantes se déroulent, l’une au bout de 49 jours, l’autre 100 jours après. Les gens de la campagne, les paysans, les riziculteurs ont d’autre traditions funéraires. Les morts étaient enterrés sur leurs terres, au milieu de leurs rizières, ou même dans leur jardin, dans des tombeaux d’autant plus somptueux qu’on était riche, toujours orientés selon les canons de la géomancie. Désormais, le cimetière se fait règle.

Religion du bouddhisme

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Le bouddhisme, comme toutes les grandes religions, a connu plusieurs schimes. Il a été introduit au Vietnam par deux vecteurs: le bouddhisme mahayana pénétra par le nord au Népal, au Tibet, en Chine, en Corée, en Mongolie, au Vietnam et au Japon, tandis que le bouddhisme theravada prenait la route le l’Inde, du Sri Lanka, du Myanmar et du Cambodge.

L’école theravada est une forme de bouddhisme plus ancienne et, au dire de ses adeptes, moins corrompue que les écoles mahayana disséminées dans l’Asie de l’Est et la région himalayenne.

L’ecole du Sud essayant de préserver ou de limiter les doctrines bouddhistes aux seuls canons codifiés lors de la première époque du bouddhisme, l’école du Nord lui a donné le sobriquet de hinayana, ou Petit Véhicule, par opposition au Grand Véhicule qui prend racine dans les premiers enseignements.

L’école prédominante au Vietnam est bouddhisme mahayana (Dai Thua, ou Bac Tong, ce qui signifie “qui vient du Nord”). La principale secte mahayana du pays est la secte zen (Dhyana, ou Thien), également appelée école de la méditation. Dao Trang (école du pur pays), autre secte importante, est surtout présente dans le Sud.

Le bouddhisme theravada (Tieu Thua, ou Nam Tong) se pratique essentiellement dans le delta du Mékong, au sein des communautés d’origine khmère. Les moines bouddhistes vietnamiens ont pour mission de répondre aux besoins spirituels des paysans. Ils sont libres de recourir aux traditions du taoïsme ou à la philosophie du bouddhisme.

Religion du bouddhisme Hoa Hao

La secte bouddhisme Hoa Hao (Phat Giao Hoa Hao), fondée par le jeune Huynh Phu So, est apparue dans le delta du Mékong en 1939. Guéri miraculeusement d’une maladie chronique, so commença à prêcher auprès du petit peuple un bouddhisme réformé, en s’appuyant sur la foi personnelle plutôt que sur des rites. Sa philosophie préconise la simplicité du culte et nie le besoin d’un intermédiaire entre les êtres humains et l’Être suprême. Le bouddhisme Hoa Hao compterait actuellement 1,5 million de fidèles.

Religion du Caodaïsme

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Le caodaïsme est une religion vietnamienne qui vise à une croyance idéale fondée sur le mariage des philosophies religieuses de l’Orient et de l’Occident. Gréée au début des années 1920 par Ngo Minh Chieu, qui aurait reçu des “révélations” de l’au-delà, cette religion compte aujourd’huiprès de 2 millions d’adeptes au Vietnam. C’est à Tay Ninh, à 96 km au nord-ouest de Ho Chi Minh-Ville, que se trouve le singulier grand temple caodaïte.

Religion du christianisme

Le catholicisme a été introduit au XVIe s par des missionnaires. Aujourd’hui, le Vietnam est le deuxième pays catholique d’Asie après les Philippines: sa population compte en effet de 8 à 10% de catholique. Sous le régime communiste, leur liberté religieuse avait été fortement réduite: à l’instar de l’Union soviétique, les Églises étaient officiellement assimilées à des institutions capitalistes et considérées par le gouvernement comme un dangereux contre-pouvoir. Depuis 1990, toutefois, l’État conduit une politique plus libérale et la religion catholique effectue un retour en force.

Les premiers protestants firent leur apparition au Vietnam en 1911. Les 200 000 pratiquants vietnamiens sont en majorité des montagnards des hauts plateaux. Les protestants ont été doublement malchanceux: persécutés par Diem, intransigeant catholique, ils le furent ensuite par les communistes.

Confucianisme

Philosophie religieuse plutôt que religion organisée, le confucianisme (Nho Giao, ou Khong Giao) a forgé le système social du Vietnam et grandement influencé sa vie quotidienne, tout comme les croyances de sa population.

Confucius (Khong Tu), né en Chine en 550 av.J.-C., voyait en l’homme un être formé par la société mais capable de la modifier: il élabora donc un code éthique pour guider celui-ci dans ses relations sociales. Ce code, qui spécifie les obligations de chacun envers sa famille, la société et l’État, contitue toujours les bases de la société vietnamienne.

Religion de l’Hindouisme

Le royaume du Champa a été profondément influencé par l’hindouisme, et beaucoup de tours cham (qui servaient jadis de santuaires hindous) renferment un lingam que Vietnamiens et Chinois vénèrent encore.

Après la chute du Champa, au XVe siècle, la plupart des Cham demeurés au Vietnam sont devenus musulmans (ce sont des commerçants arabes qui ont introduit l’islam en Indonésie et en Malaisie, puis au royaume du Champa), tout en continuant de pratiquer différents rites et coutumes brahmaniques. Des centaines de milliers d’autres Cham ont migré au sud-ouest, au Cambodge, où ils constituent aujourd’hui une minorité importante.

Religion de l’Islam

Les musulmans, essentiellement des Cham, constituent quelque 0,5% de la population. Les Cham se considèrent musulmans, tout en suivant la théologie et les lois islamiques dans une version qui leur est propre.

Alors que les musulmans des autres latitudes prient cinq fois par jour, les Cham ne prient que le vendredi; par ailleurs, ils n’observent le remadan que pendant trois jours au lieu d’un mois. Ils incorporent en outre à leurs reites des éléments snimistes et le culte des védiques. Les garçons de 15 ans subissent une circoncision symbolique, le chef religieux mimant à cette occasion la délicate prération avec un couteau en bois.

Religion du taoïsme

Le taoïsme (Lao Giao, ou Dao Giao) est né en Chine. Le philosophe Lao Tseu (le Vieux Sage) aurait vécu au VIe siècle av.J.-C., mais son existence même est mise en doute. L’Histoire veut pourtant que Confucius en personne ait consulté ce gardien des archives impériales.

Comprendre le taoïsme n’a rien de facile. Cette philosophie, dont l’idéal est de revenir au Tao (la Voie, le principe de l’univer), préconise le contemplation et la vie simple. Elle se fonde sur le am et le duong, équivalents vietnamiens du yin et du yang.

L’essentiel du rituel taoïste a été absorbé par le bouddhisme chinois et vietnamien. L’influence taoïste notable en architecture est celle des dragons et des démons en guise d’ornements des toitures des temples.

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